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Relecture: quel tarif?
Thread poster: Valerie Meye (X)
Catherine GUILLIAUMET
Catherine GUILLIAUMET  Identity Verified
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+ ...
In memoriam
Un zéro de trop ?! Apr 12, 2013

denishugot wrote:

Bonjour,


Un tarif au mot, un tarif à la page pour une relecture-correction ne rime en effet pas à grand-chose...
Comment comparer la correction d'un document de 300.000 mots avec la correction d'un mail, d'une publicité de 50 ou 100 mots ? Cela n'a pas de sens.

En ce qui me concerne, j'établis systématiquement un devis pour tous mes travaux de relecture-correction.

Cela dit, on trouve certains barèmes, avec des fourchettes de prix... Personnellement, pour donner une idée (les gens n'ont parfois aucune idée du prix), je donne le prix "plancher" de 0.0065 euros le mot... Mais ce tarif n'est applicable que dans le cas de documents longs (très longs) et de bonne (voire très bonne) qualité.

Un devis s'impose donc, sauf travaux de relecture-correction récurrents, bien sûr !

Bien cordialement,


Denis Hugot
http://relecteur.synthasite.com/

[Edited at 2013-04-12 06:17 GMT]


Bonsoir Denis,

0,0065 euros le mot ?? Tu es sûr?
Partant du "standard" de relecture, soit 1 000 mots/heure, ça donnerait 6,50 €/heure. Ce n'est plus un prix "plancher", c'est un prix "cave", voire "fin du Crétacé"!

Je pense qu'il y a une petite erreur, là.

Bonne soirée
Catherine


 
Thomas Rebotier
Thomas Rebotier  Identity Verified
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Tarif par mot ajusté par traducteur Apr 12, 2013

J'ai peu de clients, tous des agences, et réguliers. Je leur propose un tarif de base d'en moyenne de 40 % de la traduction qui évolue en function de la qualité fournie par le traducteur au fil du temps. On commence a priori à 50%, et si tout est normal, dès le 2eme travail je descend à 40%. Si le traducteur fait vraiment du bon boulot, plus bas. Jusqu'à 25% minimum pour le moment, il reste toujours du travail, comprendre l'anglais+le français et vérifier ce dernier.

Hon
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J'ai peu de clients, tous des agences, et réguliers. Je leur propose un tarif de base d'en moyenne de 40 % de la traduction qui évolue en function de la qualité fournie par le traducteur au fil du temps. On commence a priori à 50%, et si tout est normal, dès le 2eme travail je descend à 40%. Si le traducteur fait vraiment du bon boulot, plus bas. Jusqu'à 25% minimum pour le moment, il reste toujours du travail, comprendre l'anglais+le français et vérifier ce dernier.

Honnêtement ce système du simple au double ne compense pas entièrement la disparité d'effort entre relire une traduc franchement bonne et une franchement mauvaise. Mais cela donne une incitation à l'agence pour retirer du circuit les mauvais traducteurs, d'où gain à long terme pour tout le monde.

D'autre part il faut faire confiance à l'agence, si elle vous dit que c'est un tel qui a fait le boulot. Mais en fait, on connaît vite le style et les erreurs des uns et des autres, il est difficile de se laisser tromper. Et l'agence a tendance à m'apparier toujours avec les mêmes.

PS: La raison pour laquelle je facture au mot pas à l'heure est que c'est vraiment plus simple pour l'agence qui en general de son côté établit son devis AVANT de nous parler...

PPS: Au sujet en general de la pression sur les prix, j'ai appris à la dure à éviter les situations à double intermédiaire. Ce sont celles-là qui rendent les choses impossibles: 2 agences en série-->2 marges à payer--> 2 fois les délais de gestion --> prix planchers et délais tendus à la fois, pas de réponse rapide des clients finaux, etc.

[Edited at 2013-04-13 15:41 GMT]
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Paul VALET (X)
Paul VALET (X)  Identity Verified
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Tant qu'à "se mettre à la place de l'agence", autant le faire complètement Apr 13, 2013

Thomas Rebotier wrote:

(...)
D'autre part il faut faire confiance à l'agence, si elle vous dit que c'est un tel qui a fait le boulot. Mais en fait, on connaît vite le style et les erreurs des uns et des autres, il est difficile de se laisser tromper. Et l'agence a tendance à m'apparier toujours avec les mêmes.(....)


Jamais une agence ne m'a jamais informé de cela. Inversement, je n'ai jamais été informé du nom de mes relecteurs ou réviseurs, en agence ou en organisation internationale.

PS: La raison pour laquelle je facture au mot pas à l'heure est que c'est vraiment plus simple pour l'agence qui en general de son côté établit son devis AVANT de nous parler...


Comment se mettre à la place de l'agence quand elle fait mal les choses, surtout quand on ne connaît rien aux conditions qu'elle fait à son client, ce qui est généralement le cas, ou quand on ne connaît rien aux conditions qu'elle fait au traducteur initial après relecture, ce qui est également, en général, le cas ? Je crois qu'il faut simplement respecter notre propre travail et sa valeur pour déterminer son prix.

Il m'arrive de recevoir en relecture des traductions si mauvaises qu'il vaut mieux les refaire. J'en déduis que :
- l'agence n'a pas été capable de sélectionner le bon traducteur; c'est son problème, pas le mien.
- si j'accepte une relecture dans ce cas, au tarif d'une relecture, je suis stupide. Car j'aurai, dans ce cas, deux travaux à faire au lieu d'un : relire en corrigeant (c'est-à-dire justifier de la mauvaise qualité de la traduction initiale), et retraduire en fait.

Dans ce cas, je pense que l'agence se sert de ma relecture/retraduction pour justifier le non-paiement au premier traducteur. J'ai alors justifié le non-paiement de la traduction initiale sans que l'agence ne me reverse pour autant le prix prévu pour celle-ci. L'agence n'a alors comme frais que ma relecture.

Si j'ai mis comme condition de ma relecture un prix correspondant à 30% du prix d'une traduction normale, par exemple, elle fait un super-bénéfice, à mes dépens et à l'insu de son client, ce qui est peut-être une des hypothèses faites par elle dès l'origine... C'est probablement le cas quand elle stipule à son client: "Au cas où vous ne seriez pas satisfait, vous n'aurez rien à payer".

Exemple : une agence promet à son client qu'il devra payer 100 pour sa traduction, ou 0 s'il n'est pas satisfait. Elle prévoit de débourser 50 en sous-traitance. Sa marge devrait donc être de (100 - 50) / 100 = 50%.

Ses frais de sous-traitance devraient se répartir comme suit, si l'on fait l'hypothèse que la relecture doit représenter 30% du coût de la traduction initiale:
50 = 38,50 (pour le traducteur initial) + 11,50 (pour le réviseur)

Mais si la traduction est tellement mauvaise que le réviseur doit faire une retraduction, pour laquelle il a négocié le prix d'une révision simple, alors :
- le traducteur initial touchera probablement 0,
- le réviseur touchera 11,50
- le client recevra la traduction prévue et paiera le prix prévu de 100,
- l'agence fera une marge de (100 - 11,50) / 100 = 88,50%

[Modifié le 2013-04-13 19:39 GMT]


Alexandra Leroux
 
Paul VALET (X)
Paul VALET (X)  Identity Verified
France
Local time: 14:16
Relire ou réviser ? Apr 13, 2013

denishugot wrote:

(...)
Cela dit, on trouve certains barèmes, avec des fourchettes de prix... Personnellement, pour donner une idée (les gens n'ont parfois aucune idée du prix), je donne le prix "plancher" de 0.0065 euros le mot... Mais ce tarif n'est applicable que dans le cas de documents longs (très longs) et de bonne (voire très bonne) qualité.

(...)


Il ne faut pas confondre ces deux activités. Dans les faits, il me semble que lorsqu'on parle de "relecture" en traduction, pour une agence, on veut dire en réalité "révision jusqu'à livraison d'un produit fini".


Au sens strict, un relecteur ne révise pas, il se contente de mentionner les erreurs d'orthographe ou de grammaire d'un texte et d'indiquer les passages à réécrire, le cas échéant (il ne les réécrit pas toujours lui-même; ils peut se contenter de marquer "md" (mal dit) en marge). Il n'entre même pas dans le fichier du texte de destination, il fait des marques codifiées (voir le code de la correction à l'adresse suivante: http://www.cavi.univ-paris3.fr/phalese/desslate/dico0959.htm ), au crayon rouge, sur un document papier, qu'une secrétaire (ou l'auteur) reprendra ensuite. Il ne livre pas un "produit fini" prêt à être livré au client.

En traduction, le "pur" relecteur n'aurait pas accès au texte source. Il n'aurait même pas à être qualifié dans le domaine concerné. Ce serait un simple "polisseur" de texte, avec tous les risques que cela comporterait s'il changeait des traductions de termes et expressions techniques sans en connaître le sens précis.


Réviser une traduction, pour un traducteur indépendant, consiste au contraire à corriger, rectifier tout ce qui doit l'être, y compris les passages mal écrits. Ce qui passe par une comparaison du texte de destination au texte source et nécessite une double qualification, linguisitique et technique, quand le texte est technique.
Dans les organisations internationales, le réviseur marque un document papier, comme le relecteur pur, mais en comparant texte de destination et texte source. Une secrétaire finit le travail.

Un traducteur indépendant qui exerce en révision réalise l'ensemble des travaux faits par un réviseur et une secrétaire d'une organisation internationale. Il livre un produit fini. Son prix doit donc être plus élevé que celui d'un relecteur pur.




Il m'est arrivé de soumettre quelques unes de mes traductions à de pures relectrices, qui ne connaissaient rien à la traduction et à mes domaines de qualification. Après essai, je n'en ai pas vu l'intérêt, et elles non plus, professionnellement parlant.

[Modifié le 2013-04-14 08:49 GMT]


 
Thomas Rebotier
Thomas Rebotier  Identity Verified
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@ Paul Apr 13, 2013

Paul, tu as sans doute raison si tu travailles avec beaucoup d'agences différentes. J'ai bien precise que ce n'est pas le cas pour moi, mes clients se comptent sur les doigts des 2 mains. Cela dit, cette discussion me fait réfléchir.

PS: détail, mais 30% de 50 ça fait 15. pas de raison de faire cadeau des 3,50


 
Paul VALET (X)
Paul VALET (X)  Identity Verified
France
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Objection, Votre Honneur... Apr 13, 2013

Thomas Rebotier wrote:

(... )PS: détail, mais 30% de 50 ça fait 15. pas de raison de faire cadeau des 3,50


Non, car il s'agit, par hypothèse, de 30% du prix du traducteur intial, pas du coût global de la sous-traitance pour l'agence.

Si l'on admet en effet que le traducteur et le réviseur ont le même tarif de base pour la traduction simple, X étant le prix de la traduction initiale, la révision coûte donc, dans ces hypothèses, 30% du prix de la traduction de base et l'équation est la suivante :

50 = X + 0,30X = 1,30X
d'où
X = 50 / 1,30 = 38,46
et
0,30X = 11,54

(j'avais arrondi à 38,50 et 11,50, plus haut, pour simplifier).

[Modifié le 2013-04-13 19:06 GMT]


 
Catalina CHIRCU
Catalina CHIRCU
Local time: 14:16
French to Romanian
+ ...
Réponse à Paul Valet: Apr 15, 2021

Paul VALET (X) wrote:

Cette question peut s'éclairer par une curieuse approche. Une agence me propose une traduction à 0.08€/mot, sauf pour les "répétitions", pour lesquelles elle n'offre que 0.02€/mot, que le taux de répét. soit de 50% ou de 100%.

Cela me paraît assez douteux. D'abord tous ces prix sont trés faibles.

(...)
N'est-ce pas un simple prétexte pour réduire les coûts? Quelle qualité de travail peut en ressortir? En cas de conflit entre deux mémoires différentes comment trancher?


Ces personnes finiront par travailler avec des gens qui acceptent ces prix, et qui ne seront pas les meilleurs professionnels. Si on veut un travail de qualité on y met le prix aussi, autrement on risque de payer pour un travail mal fait.

[Edited at 2021-04-15 09:41 GMT]


 
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